Les 3 sites

PRÊTRES DÉPORTÉS sur les PONTONS

DE ROCHEFORT

durant la RÉVOLUTION FRANCAISE

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N’ayant pas voulu prêter serment à la constitution civile du clergé du 12 juillet 1790, 829 prêtres et religieux, de 35 départements de France, ont été « déportés » à Rochefort, à partir d’avril 1794, sur deux vaisseaux négriers français, les « Deux Associés » et le « Washington », pour être envoyés en Guyane. Ces navires, ancrés dans la rade de l’Île d’Aix, ne partirent jamais en raison de leur état et du blocus anglais qui interdisait la sortie en haute mer. Dans le but inavoué de les faire disparaître clandestinement et sans bruit, les équipages leur firent subir les pires souffrances. Ce dessein faillit réussir car, en dix mois, 547 d’entre eux moururent par suite des mauvais traitements qui leurs furent infligés et furent enterrés, pour la majorité d’entre eux, sur l’Île d’Aix et l’Île Madame. Ce n’est qu’après la chute de Robespierre (28 Juillet 1794) que la Convention se vit obligée de libérer ceux qui restaient : 282 ! à partir du 5 février 1795. Les supplices qui amenèrent rapidement leur mort, les vertus dont ils donnèrent l’exemple en souffrant pour leur foi, ont permis de les considérer comme martyrs. Le 1er octobre 1995, Jean-Paul II, béatifiait 64 d’entre eux, ceux pour lesquels on avait pu réunir suffisamment d’informations.

Ce site, mis en place, le 27 mai 2001, sera pour eux tous et aux yeux du monde, un lieu de mémoire, au même titre que ceux sur lesquels ils ont souffert et où ils ont été ensevelis. Mais nous devons aussi à leur souvenir de ne pas oublier, les principes qui les ont soutenus : Foi, Amour, Fidélité et Pardon. Ces évènements nous manifestent, qu’aujourd’hui encore, la paix et l’unité d’un pays ne peuvent se fonder que sur le respect des droits de l’homme, de la tolérance et de la liberté religieuse. C’est notre honneur que de ne pas fermer les yeux sur cette page de notre histoire.

Cette croix sculptée par un prêtre infirmier se trouve actuellement à l’Evêché de La Rochelle. « Les bras disparus nous offrent comme le symbole de ces prêtres emprisonnés, dans l’impossibilité d’accomplir leur sacerdoce, et souffrant à l’exemple du Christ. »

« Le vrai site du drame des pontons n’est autre que le silence de l’océan »

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